1/ L'Asie et l'Europe ont tous deux passé la première vague et sont maintenant dans la gestion de la cohabitation longue avec le virus.
On observe deux stratégies diamétralement opposées : la méthode asiatique qui vise la suppression du virus (objectif : 0 cas/jour)...
On observe deux stratégies diamétralement opposées : la méthode asiatique qui vise la suppression du virus (objectif : 0 cas/jour)...
2/ et la méthode européenne qui vise une maîtrise contrôlée du virus (objectif: une centaine de cas/jour).
La France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne ont réussi leur déconfinement et se maintiennent aux alentours de 200-500 cas/jours. Le Covid parait maintenant bien lointain.
La France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne ont réussi leur déconfinement et se maintiennent aux alentours de 200-500 cas/jours. Le Covid parait maintenant bien lointain.
3/ A contrario, la Chine est en état d'alerte après seulement 100 nouveaux cas à Pekin, un nouveau confinement semble possible.
Il y a quelque semaines, la Corée semblait au bord de la catastrophe avec 250 cas (en plus d'une semaine) liés au cluster des clubs de Seoul.
Il y a quelque semaines, la Corée semblait au bord de la catastrophe avec 250 cas (en plus d'une semaine) liés au cluster des clubs de Seoul.
4/ Nul ne sait aujourd'hui qui a raison. Les Asiatiques en font-ils trop ? Les Européens sont-ils totalement inconscients ? On peut juste se souvenir qu'on a déjà connu pareille situation. C'était en février dernier.
5/ On voyait les pays asiatiques en panique. D'étranges bonhommes vêtus de blancs désinfectaient les rues, tout le monde portait -sans raison apparente- des masques dans la rue. On ne comprenait pas bien mais on se disait que c'était culturel.
6/ Il y avait beaucoup de mépris dans cette attitude européenne. Pour ne pas dire de racisme, comme le pense le rédacteur chef du Lancet, interrogé aujourd'hui dans Libé. On le comprendra à nos dépens début mars.
7/ Quelques mois plus tard, on regarde avec des yeux écarquillés la Chine déployer les grands moyens à Pékin pour une petite centaine de cas.
On se ressert un verre en terrasse et on se dit qu'ils sont décidément étranges ces Chinois.
On se ressert un verre en terrasse et on se dit qu'ils sont décidément étranges ces Chinois.
8/ Encore une fois, on ne sait pas qui a raison. Il est possible que la méthode européenne tienne la route, notamment parce qu'on sera capable de reconfiner à la moindre alerte. Il est aussi possible que nous soyons dramatiquement aveugle face au risque de la deuxième vague.
9/ Mais il serait opportun d'essayer de mieux comprendre pourquoi les pays asiatiques agissent de cette manière. Et surtout pourquoi nous agissons ainsi. Aucun pays européen n'a théorisé le fait que rester durablement avec 200 cas/jour était une méthode viable sur le long terme.
10/ Cela s'est juste imposé parce qu'on ne pouvait pas faire autrement. Parce qu'il faut relancer l'économie, parce que la société est fatiguée des contraintes, parce qu'on refuse d'investir massivement en test et en contact tracing. Mais est-on vraiment sûr de notre stratégie ?