De nos jours, le football a pris la fâcheuse tendance de s’industrialiser. Avec des calendriers de plus en plus surchargés, les clubs attendent toujours davantage de rendement de la part de leurs joueurs.
Cependant, cette industrialisation pourrait alors être le fruit de certains impacts néfastes sur notre sport tels que la dégradation de la santé des footballeurs à long terme ainsi que la disparition de l’aspect esthétique du football et des joueurs élégants.
Les clubs de foot pourraient aujourd’hui être la métaphore d’une grande usine où chaque joueur constituerait une machine permettant de la faire tourner à plein régime.
Une comparaison certes hyperbolique mais qui n’est cependant pas si absurde que ça tant le rendement individuel exigé des joueurs est de plus en plus important.
Aujourd’hui il est demandé aux joueurs d’être performants match après match, de ne jamais avoir de coup de mou, de jouer tous les 3 jours sans être impacté physiquement par ce rythme.
Pour cela, les entraînements et les suivis individuels sont toujours plus importants, comme en témoignent certaines évolutions tels que le GPS ou les capteurs de puissance ainsi que les coachs personnalisés de plus en plus nombreux.
Les standards actuels sont ainsi au joueur rapide, physique et costaud indépendamment de la technique de ce dernier. Nous pourrions alors nous demander si l’aspect physique n’a pas pris le dessus sur l’aspect purement footballistique.
Cette industrialisation du footballeur est dans certains cas visible physiquement. En effet, nous pouvons constater dans le football actuel chez certains joueurs des prises de masse musculaire impressionnantes et de plus en plus de footballeurs bodybuildés.
Ces transformations physiques rejoignent alors l’idée des récents standards du footballeur moderne, capable d’enchaîner les performances et les matchs sans ne jamais se blesser.
Cependant même si cet entraînement toujours plus intensif donne raison aux footballeurs et à la longévité de leur carrière dans certains cas comme nous pouvons le faire pour Cristiano (1/2)
Parfois, il est possible que cette transformation physique soit le point de départ d’une baisse des performances individuelles et très souvent d’un accroissement du risque de blessure. (2/2)
Par exemple, lorsque l’on évoque la trajectoire prise par la carrière de Gareth Bale au Real Madrid, cette dernière est souvent associée à sa transformation physique.
Ainsi, de son arrivée en 2013 à aujourd’hui le Gallois a subi pas moins de 25 blessures. Des pépins physiques répétés devenu logiquement un frein à son rendement sur le terrain.
Comme autre conséquence de cette industrialisation du football, nous pouvons également citer la tendance de l’uniformité du footballeur.
En effet, la nouvelle version moderne du footballeur pourrait alors entraîner un grand manque de diversité et de personnalité chez les joueurs de foot.
En mettant toujours plus en avant le footballeur rapide et physique, certains profils de joueurs qui font la beauté de notre sport pourraient avoir tendance à disparaître.
Nous pouvons notamment évoquer les joueurs plus lents et plus frêles mais qui possèdent une maîtrise du ballon et une technique supérieure à la moyenne ainsi qu’une intelligence de jeu leur toute aussi importante qu’une très bonne condition physique.
Ces profils qui font très souvent de notre sport un art pourraient alors avoir tendance à disparaître petit à petit pour laisser place à une certaine uniformité du footballeur répondant aux critères physiques et athlétiques demandés.
Les statistiques, très souvent trompeuses quant à la réelle qualité de football produite, pourraient également prendre une place encore plus importante dans cette idée d’industrialisation.
Le football en perdrait alors de sa superbe en privilégiant les performances athlétiques au jeu et l’uniformité des profils le rendrait moins imprévisible et passionnant.
FIN DU THREAD.